~ forget my name:

STARRING ELIZABETH OLSEN BY MIDNIGHT WRAITH.

jahzara hazlegrave

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ÂGE : 22 ans ★ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 21 mars, jackson, mississippi, usa ★ ORIGINES : américaines et italiennes (du côté de sa mère) ★ NATIONALITÉ : américaine. ★ STATUT CIVIL : c'est compliqué ★ EMPLOIS : étudiante ★ TRAITS DE CARACTÈRE : ambitieuse, émotive, disciplinée, rigoureuse, énergique, intransigeante, volontaire, colérique, candide, impulsive, jalouse, exigeante, réservée, minutieuse, appliquée, déterminée, têtue, intelligente, calculatrice, débrouillarde, travailleuse, indépendante, perfectionniste, dévouée ★ GROUPE : wrath

Féminine et coquette, elle prête énormément d'attention au paraître et, quand il s'agit de son apparence, elle ne laisse jamais rien au hasard. La pièce maîtresse de sa chambre est d'ailleurs une coiffeuse antique que lui a léguée sa grand-mère maternelle, et qui regorge de produits de beauté en tous genres dont elle use quotidiennement. ∾ Très sportive, elle ne peut pas passer une journée sans se dépenser un minimum : les endorphines, elle y est accro. Ses sports de prédilection restent la natation, l'escrime, l'équitation et la boxe française, mais elle en pratique de nombreux autres. Elle a également un gros faible pour tous les sports de combats, quels qu'ils soient. ∾ Loyale et fidèle, elle fréquente le même salon de coiffure depuis plus d'une dizaine d'années. ∾ Il n'y a rien, vraiment rien, qui l'agace plus que les hipsters. Chaque fois qu'elle en voit un, elle est prise d'une envie quasi-irrépressible de l'étouffer avec son bonnet - c'est viscéral. Jusque-là, elle est parvenue à se contenir, mais qui sait combien de temps ça durera ? ∾ Elle adore les grenouilles. ∾ Légèrement hyperactive sur les bords, elle peine à tenir en place sans rien faire plus de cinq minutes. Et quand elle ne sait vraiment plus comment occuper son temps, elle cuisine - ne soyez donc pas étonné si vous la surprenez à préparer une pièce-montée en plein milieu de la nuit : c'est son activité favorite quand elle a une insomnie. ∾ Curieuse et touche-à-tout, elle adore apprendre de nouvelles choses et se perfectionner dans des domaines aussi divers que variés. Elle a ainsi appris à broder, à se servir d'armes à feu, à coder des sites Web et elle s'en sort également plutôt bien niveau bricolage. ∾ Elle ne plaisante pas avec l'hygiène, se brosse les dents trois à quatre fois par jours et garde toujours dans son sac à main des lingettes nettoyantes ainsi qu'un gel nettoyant qui ne nécessite pas de rinçage. ∾ A les bébés en horreur et ne s'imagine pas en avoir un jour. L'idée d'être mère la tente vaguement, mais elle compte plutôt adopter un enfant - à la limite. ∾ Elle tient un blog qu'elle met à jour régulièrement, et qui est constitué essentiellement de reviews de films, de critiques de livres ou encore de recettes de cuisine qu'elle a mises au point. Elle poste parfois des billets traitant de mode, ou encore des liens vers des pétitions diverses et variés, quand elle sent d'humeur activiste. ∾ Elle prétend avoir tous les types de préjugés en horreur et pourtant elle est la première à se laisser influencer par les premières impressions parfois trompeuses qu'on peut avoir d'autrui. ∾ Depuis son plus jeune âge, Jahzara s'est montrée particulièrement ambitieuse au cours de toutes les activités à lesquelles il lui a été donné de participer. À l'école élémentaire, elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait faire de sa vie mais elle savait déjà qu'elle se destinait à un grand projet et un avenir brillant et glorieux. Aussi a-t-elle toujours mis toutes les chances de son côté en travaillant dur sans jamais flancher. ∾ Elle aime à croire qu'elle se fiche du regard des autres et répète à qui veut l'entendre qu'il s'agit du genre de choses qui ne peut pas l'atteindre et qu'elle vaut plus que ça, alors qu'en réalité c'est susceptible de l'affecter de la même façon que cela affecte n'importe qui. ∾ Jusqu'au lycée, elle n'a pas été très populaire et n'a pas eu beaucoup d'ami(e)s. Ses camarades de classe la considérait comme une bûcheuse et une bêcheuse, et elle n'avait globalement pas le genre de personnalité qui plaît à cet âge là. ∾ Elle abhorre toute forme de vulgarité, et a un seuil de tolérance très bas dans ce domaine. Il n'y a d'ailleurs rien qui la répugne tant que les filles/mecs faciles ou les gens qui n'ont clairement aucun honneur, ni aucune estime de soi. Jahz a beau se prétendre ouverte d'esprit, il lui est impossible d'accepter l'idée que ces gens là vivent simplement leur vie d'une façon différente. Aussi a-t-elle du mal à supporter l'idée que sa soeur ne correspond plus vraiment à l'idéal qu'elle avait fixé pour elle. ∾ À première vue, la jeune fille fait toujours (ou presque) bonne impression. Ses bonnes manières et son charisme naturel ont tôt fait de convaincre ses interlocuteurs qu'elle est quelqu'un dont la compagnie est toujours plaisante ; mais lorsque ce vernis de politesse et d'amabilité se craquelle, on peut distinguer la couche insoupçonnée de mépris pour l'humanité qu'il camoufle.

Look at the stars fall down and wonder where did I go wrong.

duplex des hazlegrave, manhattan, fin juin 2009

À l’instar du petit poucet qui semait des miettes de pain sur son passage, Arianna Hazlegrave laissait derrière elle une traînée de petites gouttes d’eau qui retraçait le chemin qu’elle avait parcouru depuis le jacuzzi. La pointe de ses pieds, encore humides, se posait avec légèreté et souplesse sur le sol auquel elle peinait à adhérer. Le talon, quant à lui, avait à peine le temps de frôler le parquet en bois. Tout, dans son allure, de ses ongles fraichement manucurés à ses jambes galbées parfaitement hydratées, en passant par sa taille fine et sa chevelure soyeuse, semblait indiquer qu’il ne s’était rien passé d’inhabituel. Que tout était en ordre, et qu’Arianna, ex reine de beauté, était fidèle à elle-même et à son train de vie qu’ils étaient nombreux à lui envier. Il n’y a qu’un détail, rien qu’un infime petit détail de rien du tout, qui vient ternir ce joli portrait. Seul un œil expérimenté et connaisseur était en mesure de relever ce petit signe avant-coureur, la petite brèche de son apparence parfaite, petite brèche qui ouvre la vue sur l’état d’esprit réel de la mère de famille Hazlegrave : son maquillage était sensiblement différent de celui qu’elle aimait arborer à l’accoutumée. Elle ne portait ni mascara, ni khôl. En revanche, elle n’y était pas allée de main morte avec le fond de teint – ce qui était très habituel chez elle, puisque, comme elle aimait le répéter, elle préférait laisser ses pores respirer. Obsédée par son image (n’oublions pas que c’est ce qui avait constitué son gagne-pain des années durant), Arianna ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil distrait à son reflet dans la vitrine d’un des placards de la cuisine (aménagée à l’américaine), tandis qu’elle se resserre un martini dans son verre qu’elle avait vidé depuis un moment. Elle aurait été incapable de dire à combien elle en était. Bien sûr, elle avait conscience qu’il n’était pas raisonnable d’en ingurgiter une telle quantité en une matinée, mais elle s’en moquait éperdument. « On mange bientôt ? Je m’apprêtais à mettre le couvert. » Elle retourne brusquement la tête, surprise. C’est sa fille, Jahzara – elle ne l’avait pas entendu arriver. En silence, Arianna s’humecte les lèvres, repose son verre et s’efforce d’arquer ses lèvres en un sourire à peu près crédible. « Hum, oui. J’allais justement commencer à préparer le repas. » L’échange s’arrête là. Les deux jeunes femmes retournent immédiatement à leur occupation, et tandis que Jahzara s’empare des assiettes pour les disposer sur la table, Arianna, de son côté, entreprend de laver des légumes, sans doute dans l’idée de préparer une sorte de salade estivale.

Sa tâche achevée, Jahz reste là, un instant, les mains reposées sur le dossier du chaise, à observer délicatement la femme qui l’a mise au monde il y a de cela dix-neuf ans. Un geste l’alerte, soudainement, quand sa mère, un couteau serré fermement entre les doigts, monte sa main jusqu’au niveau de son visage, comme pour se frotter les joues du revers du poignet. Sa mère étant de dos, Jahzara peine à cerner le but de ce mouvement anodin, même en se décalant légèrement sur le côté. « Maman… Est-ce que tu pleures ? » Aussitôt, Arianna repose le couteau sur le meuble de cuisine et se détourne de quarante-cinq degrés pour faire face à sa fille. Sur son visage apparaît alors un sourire faux qui se veut rassurant, tandis qu’elle laisse échapper un léger éclat de rire qui n’a rien de crédible. Les larmes, elles, font vrai en revanche. « Ce n’est rien, c’est juste les oignons que j’épluche… » En retour, Jahz esquisse un sourire timide. Elle n’a pas le cœur de lui dire que c’est des échalotes qu’elle a entre les mains. Elle n’a pas le cœur de lui dire qu’elle a bien compris que le fond de teint cache à peine ses cernes, et qu’elle sait bien que si elle ne maquille plus ses yeux c’est parce qu’elle sait que son mascara comme son khôl sont voués à lui dégouliner sur le visage si elle décidait d’en appliquer. Et, en silence, Arianna s’en retourne à son épluchage, tandis que Jahzara lui tourne alors le dos, s’apprêtant à retourner dans sa chambre – elle aurait bien aidé sa mère à cuisiner, mais estimait qu’elle avait probablement besoin de son temps à elle. D’autant plus qu’elle ne lui était d’aucun réconfort dans ces moments-là, et elle en avait bien conscience. Avant même d’être arrivée au niveau du couleur, elle entend derrière un bruit provenant selon toute logique de la collision entre un objet quelconque et le sol. Il lui suffit de pivoter sur elle-même pour avoir un aperçu de la même. Sa mère, figée dans une position quasi-cathartique, a les yeux fixés sur la table de la salle à manger, table sur laquelle Jahzara avait mis le couvert quelques minutes auparavant. Interloquée, la jeune fille regarde tour à tour sa mère puis la table. Et puis elle comprend. Saisie d’effroi, elle entrouvre la bouche, mais aucun mot ne sort. C’est sa mère qui prend alors la parole, recouvrant peu à peu ses esprits. « Tu as… Tu as mis un couvert en trop ma Jahzou. » Horrifiée, Jahzara quitte précipitamment la pièce et court se réfugier dans sa chambre. Elle n’a pas eu la force mentale, ni le courage de ranger l’assiette, le verre, et les couverts en trop. Blottie au fond de son lit, elle entend, malgré la distance, l’entrechoquement des bruits de vaisselle que sa mère remet à leur place, et de ses yeux humides s’échappent enfin quelques larmes qu’elle a tenu captives trop longtemps, tandis qu’elle enfouie son visage dans son oreiller, en se retenant de justesse de hurler.

❝ C’est pas la disparition, en soi, le pire. C’est pas le moment où tout s’arrête. C’est ce qui vient après. C’est quand la vie continue, malgré tout, quand la machine redémarre et qu’il faut suivre le mouvement, et que, quoi qu’on en dise, plus rien n’est pareil. Il faut réapprendre la vie. C’est ça qui est horrible. Quand Simon est mort, au moment exact de sa mort, je n’ai pas été prise de plein fouet, je n’ai pas senti mon cœur se briser en mille morceaux, je ne me suis pas dit « plus rien ne sera jamais pareil » et je crois que je ne me suis rien dit du tout – mon esprit était vide. Je n’avais pas imaginé, ce que ce serait, de continuer, sans lui. Et mon cerveau semblait ne pas vouloir s’adapter. Il se rebellait. Niait la réalité. Et à chaque fois, je me prenais la réalité en pleine face. Il y avait tous ces petits gestes mécaniques auxquels je m’étais habituée, toutes ces petites attentions qui venaient sans que j’ai à y penser, tous ces petits éléments du décor qui, par leur présence, soulignaient son absence. Tout nous ramenait à lui. Il y avait toujours quelque chose qui nous y faisait penser. Cette revue, à laquelle il était abonné, et qu’on n’arrêtait pas de recevoir, malgré mes nombreux appels hystériques pour faire annuler la souscription. Ces poissons, que j’allais nourrir tous les jours, et que je haïssais parce qu’ils lui avaient survécu, et que je chérissais parce que lui les aimait tant. Ces yaourts au caramel qu’il était le seul à aimer, et qui pourrissaient à présent dans le frigo, car personne ne voulait les manger et personne n’avait le cœur à les jeter. Tant d’éléments de notre quotidien qui semblaient nous narguer, nous remémorer sans cesse ce que nous ne parvenions à accepter : Simon n’était plus. Et finalement, c’est avec la conjugaison que j’ai eu le plus de difficulté. J’avais beau faire tout ce qui était en mon pouvoir pour me faire à l’idée, il m’était impossible de me mettre à parler de lui à l’imparfait. ❞

Jahzara Hazlegrave a écrit:

Voui, elle a pas eu de chance ma Jahz. Et en plus maintenant ça soeur lui parle même plus. *out*