you and i, we were born to die. (r)

Citation :: Do you believe that there's treasures in the ocean
Did I say I'm just a boy?
ANGUS JULIA STONE JUST A BOY

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Samuel avait revêtit son jogging en molleton et un t-shirt déjà bien usé. Il était encore tôt lorsqu'il avait quitté le lit conjugale pour se préparer à partir courir comme à son habitude. Il avait alors jeté un regard peiné au corps d'Erin, qui la veille lui avait parut lasse et éreintée. Ses baskets à la main, il avait aussi attrapé un sweat, le temps étant encore frais à cette heure, et sans plus attendre il avait claqué doucement la porte et était parti courir. Dans son hygiène de vie, le jogging avait toujours été essentielle, mais il l'était devenu d'autant plus au cours des dernières semaines. Alors que ses foulées s'instensifiaent, il laissa ses pensées divaguer, allant de cet enfant qu'il essayait de concevoir tant bien que mal avec Erin, à sa jolie étudiante. Qu'allait-il advenir de tout ça ? Son couple n'était que l'ombre de lui-même et Aubrey occupait sa tête nuit et jour. Il s'interdit d'y penser plus, fixant son attention sur son rythme, son souffle, ou les musiques passant dans son ipod. Le temps passa vite et Samuel courut même plus longtemps qu'à son habitude, atteignant l'heure et quart de footing. Arrivant dans le centre, il marcha rapidement jusqu'au petit restaurant où il avait fixé un rendez vous à sa petite soeur Rise. Le Royal Café n'était pas encore bondé à cette heure et il entra pour commander un café. Les premiers rayons de soleil donnaient pile sur la petite terrasse et Samuel décida qu'il serait bon pour lui et Rise de prendre l'air. Prenant son café à la main, il s'assit sur l'une des petite table, yeux clos, se laissant bercer par la ville qui se réveillait. Rise n'allait pas tarder à arriver et il pourrait commander le reste pour discuter. Samuel avait besoin d'elle, comme elle avait besoin de lui. Ca avait toujours été le cas, et ça s'avérait terriblement juste en ce moment.

Rise ouvrit difficilement les yeux. Affalée sur un canapé, elle n'avait aucune idée où elle était. Cet appartement lui semblait familier, les gens endormis autour d'elle aussi. Mais impossible de mettre des noms là-dessus. Cela lui arrivait souvent ces derniers temps. Des espèces de black-out qui n'étaient pas du tout agréables le matin venu. La jeune femme se leva et faillit vaciller sur une bouteille vide. Sa tête lui faisait un mal de chien. Elle sortit de l'immeuble et respira l'air frais. Cette journée s'annonçait magnifique, et pourtant, elle n'avait presque aucune envie de la vivre. La nuit était le seul moment où elle se sentait bien. Le jour venu, elle avait envie de disparaitre. Rise jeta un coup d’œil à sa montre, elle se souvenu d'un petit détail : elle avait rendez-vous avec son grand frère, Samuel. Lui seul arrivait à la résonner un peu et à lui faire remonter la pente. En short en jean taille haute et débardeur, elle se réjouissait de ne pas avoir mis de robe de soirée. Les gens l'auraient regardée d'un drôle d'air. La jeune femme prit le métro afin de traverser la ville, elle serait sûrement en retard. Il comprendrait. Lorsqu'elle arriva enfin dans la rue, elle aperçut Samuel, assis sur la terrasse. Elle le savait surmené ces temps-ci. Elle connaissait très bien ses problèmes de couple et tentait du mieux qu'elle pouvait d'être là pour lui. Rise arriva finalement à sa hauteur et déposa un baiser sur la joue de son frère. Elle remarqua la tenue de son frère, et l'odeur. Pour le taquiner, elle lança. « Tu sens pas la rose grand frère. » Un sourire taquin aux coins des lèvres, elle s'assit à côté de lui et soupira de fatigue.

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Il sembla à Samuel qui offrait son visage aux premiers rayons de soleil, qu'aujourd'hui allait être une bonne journée. Ce pressentiment lui mit du baume au coeur, alors que l'après-coup de son footing commençait à se faire ressentir. Il fut heureux d'apercevoir Rise arrivée. Elle avait les traits tirés, ce qui ne fit qu'accentuer l'inquiétude que Samuel entretenait pour elle. Elle paraissait si perdue depuis quelques temps. Rise déposa un baiser sur la jour de Samuel, ce qui arracha un sourire à ce dernier. Lorsqu'elle lui lança une taquinerie, Samuel lâcha un petit rire et répondit une bêtise. « C’est pour mieux te charmer mon enfant. » Il lui sourit, de ce sourire enfantin qu’il ne prenait qu’avec elle. Il porta son café à ses lèvres pour boire encore une gorgée. Qu’il était bon de se retrouver ici avec Rise. Cela lui rappelait certains souvenirs. Ce café matinale était un peu un rituel chez les Bogart. « Alors Rise, t’as fait la fête hier ? Tu as l’air claquée. » lança t-il, sincèrement intéressé par ce qui se passait dans la vie de sa soeur, mais aussi curieux de savoir si les choses avaient bougé pour elle. Il détailla son visage et sa tenue. Il savait, même sans lui demander que c’était le cas, et que ça n’avait pas du être de tout repos. Il lui sourit, l’encourageant à se confier, puis il lui demanda. « Tu veux que j’aille te commander quelque chose ? J’ai une petite faim. » Faire du sport lui ouvrait toujours l'appétit, et il comptait aussi nourrir sa petite soeur qui paraissait plus boire que manger en ce moment.

Risa lâcha un léger sourire lorsque Samuel lui répondit. Ces temps-ci, elle ne souriait plus trop. Et seul son grand-frère pouvait y remédier. Leurs vies respectives avaient beau changer, leur complicité restait la même au fil des années. Et la jeune femme en était purement heureuse. La tête lui tournait un peu, alors elle décida de s'asseoir à ses côtés. Un passant la regarda bizarrement. En effet, sa coiffure, son maquillage et sa tenue n'étaient pas vraiment de circonstance. Mais à vrai dire, elle n'en avait pas grand chose à faire. Alors qu'elle ferma doucement les yeux pour profiter du soleil, son frère lui demanda :

« Alors Rise, t’as fait la fête hier ? Tu as l’air claquée. »

L’intéressée haussa les épaules, puis répondit finalement.

« Une petite soirée oui, rien de grandiose. » La troisième de la semaine à vrai dire. Et cette dernière l'avait quelque peu achevée. Il fallait qu'elle oublie, qu'elle ne pense plus à rien. C'était l'unique solution qu'elle avait trouvé pour éviter de périr. Depuis qu'elle avait quitté Gabe, sa vie était devenu chaos. Elle en avait assez que les gens lui parlent comme si elle était malade. Lorsque Samuel lui proposa d'aller lui commander quelque chose, un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Son grand-frère a toujours été protecteur avec elle, et le fait qu'il s'occupe d'elle même à vingt-trois ans lui faisait un bien fou. Alors, elle décida de lui faire plaisir. Même si la fin n'était pas vraiment au rendez-vous.

« J'ai une petite envie de pancakes. »

Le jeune homme acquiesça et se dirigea en direction de la porte. Rise rajouta.

« Avec du sirop d'érable ! »