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 A PLACE IN DISPLACEMENT

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Annabelle Rosendahl

Annabelle Rosendahl

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MessageSujet: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptyDim 1 Juil - 11:42


❝ a place in displacement ❞
chéri & annie.
Lorsque je me levai, Rae était parti depuis longtemps. Son boulot au zoo lui prenait beaucoup de son temps, de sorte que je ne l'a voyais plus. Je commençais alors à comprendre les couples, quand l'un des deux conjoints se met à travailler beaucoup, beaucoup trop et qu'ils n'ont plus le temps de se voir, ni même de partager des choses ou des moments. Je parcouru l'appartement du regard, à la recherche d'un éventuel petit mot qu'elle m'aurait laissé, en vain. Finalement je me fis un petit brunch en solitaire et décidait de sortir. Bien sûr il y avait la plage, mais tout le monde irait à la plage. Sans compter que je supporte très mal la chaleur. Je ferma les stores de l'appartement et laissa les fenêtres entrouvertes, espérant rafraîchir un peu la pièce. Une tasse de café traînait dans l'évier, Rae n'avait certainement pas eu le temps de la laver. Je remarquai qu'aucune miette ne traînait pourtant sur la table. Rae n'avait sûrement rien avalé. Je m'inquiétais de ma soeur, je ne la voyais presque plus, seulement le soir et encore. Mais soit, une fois la vaisselle faîte, j'entrepris de sortir, rester seule dans l'appartement m'ennuyais et je n'avais plus aucun livre à lire. J'avais terminé Le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline hier soir, ou plutôt très tôt ce matin, vers 03h11. Oui, 03h11 exactement, quand je regarde mon réveil qui affiche l'heure numérique, j'enregistre, bref. Je pris un verre d'eau tout en réfléchissant à l'endroit où je pourrais aller. Arrachant un post-it et empoignant un stylo et griffonnait quelques mots à l'intention de Rae, au cas où elle rentrerait plus tôt. ❝ je suis partie à la bibliothèque, tu peux me joindre sur mon portable, bisous à ce soir. annie ❞ La dite bibliothèque n'était certes pas aussi vaste que celles que j'avais l'habitude de fréquenter à NYC, mais j'espérais tout de même y dénicher quelque ouvrage intéressant. En chemin, mon esprit s'était arrêté sur un ouvrage de Faulkner, pourtant, une fois arrivé dans la bibliothèque, c'est sur Le Château de Franz Kafka que je tombais. Je décidais d'en parcourir les premières pages et déjà, celles-ci me replongeait dans un univers que j'assimilais à la pièce de Maurice Maeterlinck La Mort de Tintagiles. Là, dans la fraîcheur du vieux bâtiment, je m'installais sur une table de bois vernis et pénétrait chez Kafka. ❝ Mademoiselle ? Le bibliothèque va fermer... ❞ Je relevais les yeux de mon livre, comme réveiller d'un songe. ❝ Oh oui bien sûr ! ❞ Je me relevais et m'approcha de la réception pour emprunter un livre qui n'était pas du tout celui auquel j'avais imaginé. Ce n'est qu'une fois sur le chemin de l'appartement, que je me rendis compte que je n'avais aucune envie de rentrer. Faisant demi-tour, je tourna à un angle de rue pour me retrouver dans l'East Quogue. J'avais opté pour le Royal Coffee. Bien que je n'étais pas très café mais raffolais plutôt du thé, je n'aurais pas su apprécier cette pourtant délicieuse boisson, par une chaleur pareille. ❝ Un smoothie carotte concombre kiwi carotte s'il vous plait. ❞ demandais-je alors au comptoir. ❝ A emporter, merci. ❞ J'arpentais désormais les rues, un smoothie dans la main, mon précieux exemplaire de Kafka dans mon sac, quand je reconnais une allure de dandy au loin. J'en avais oublié Chéri, il m'avait pourtant écrit pas plus tard que la veille pour m'annoncer son débarquement aux Hamptons. ❝ Chéri ! ❞ Je ne savais jamais vraiment comment l’appeler, je savais qu'il n'appréciais pas Chéri mais je trouvais Radiguet terriblement âpre à prononcer.




Dernière édition par Annabelle Rosendahl le Mar 3 Juil - 9:41, édité 3 fois
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Chéri Radiguet

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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptyLun 2 Juil - 8:22

❝ a place in displacement ❞
chéri & annie.
je m'étais réveillé à l'aube. j'avais prévu de parfaire mon aménagement. j'avais prévu d'enchaîner les courses, les taches ménagères. d'enchaîner les activités. j'avais tout prévu. et je suis resté allongé de tout mon long sur mes draps. je suis resté à fixer le plafond immaculé pendant les heures. laissant le soleil me réchauffer de plus en plus. j'aurais pu être mort. j'aurais pu être un élément du décor. il était difficile de faire la différence. un tel calme m'habitait que la moindre pensée s'était effacée de mon esprit.
il devait être midi lorsque mon ventre commença à gémir. j'étais ramené à la vie par le gargouillis d'un appétit quasi insatiable. et je me rendais soudainement compte que je n'avais pas envie de faire la moindre chose de ma journée. je voulais juste manger. je voulais juste traîner dans la maison de mes parents. faire comme si le monde n'existait pas. comme s'il n'y avait rien de réel en dehors de cette maison.
nu, je descendais dans la cuisine. je réalisais difficilement que ce n'était pas ma cuisine. qu'il n'y avait rien de comestible par ici. que je risquais de mourir si jamais je touchais à ces herbes qui semblaient être là depuis des siècles tout au fond des placards vides.
il fallait que je sorte. que je me confronte au monde extérieur, aux gens exaspérants, et tout ce qui s'ensuit.

❝ Chéri ! ❞ mon sang se glaça. cela faisait des heures que je traînais au centre commercial. j'avais acheté tout et n'importe quoi. j'avais surtout les bras pleins de ce qui serait mon meilleur repas de la semaine. et, malgré la bonne humeur qui m'avait envahi soudainement au cours de ces emplettes, mon sang se glaça lorsque quelqu'un prononça mon prénom.
je me retournais, m'attendant au pire. espérant ne pas tomber sur des amis de la famille. qu'est-ce que les amis des parents pouvaient être pénible. ❝ Oh... ! ❞ ce n'était qu'Annabelle. je retrouvais mon sourire, trop content de la croiser par un tel hasard. ❝ Smoothie... Carotte ?! ❞ j'examinais le gobelet de mon amie, de mon air gentiment dégoûté. comment pouvait-elle avalait ces... choses ? boire des légumes en pleine rue avant de rentrer chez soi dîner, c'était totalement absurde. mais elle connaissait déjà mon avis sur la question. et elle allait surement encore s'amuser de mes manies et de mon amour pour la vraie cuisine. mais, ce serait amusant, elle avait finit par me manquer et j'étais ravi de retrouver ses piques.
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Annabelle Rosendahl

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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptyLun 2 Juil - 8:57


❝ a place in displacement ❞
chéri & annie.

En me rapprochant, je me rendis compte que Chéri avait les bras chargés de course. ❝ Oh... ! ❞ Un instant je crus qu'il n'était pas content de me voir, mais il souriait déjà. ❝ Smoothie... Carotte ?! ❞ pesta-t-il en méprisant du regard mon gobelet. ❝ Pas seulement ! Carotte, concombre, pomme, kiwi ! Arrête de faire ton rabat-joie Radiguet ! C'est des fruits et des légumes, c'est bon pour la santé. Et c'est toujours mieux que les sodas. ❞ Il ne démordrait décidément jamais de son petit côté snob, à la limite du bobo. J'étais tellement contente de croiser son chemin. J'étais même tout simplement contente que nos vies se croisent. J'avais envie de le prendre dans mes bras, mais mon gobelet handicapait. ❝ Ca me fait vraiment plaisir de te voir tu sais ! Et je sais que ça te fais aussi plaisir Radiguet, même si tu ne l'avoueras jamais. ❞ Sur ce, je repris ma marche, sachant pertinemment qu'il allait marcher à mes côtés. ❝ Tu es aux Hamptons pour combien de temps ? ❞ J'avais envie de l’assommer de questions, de lui demander des nouvelles etc... Mais je savais qu'il détestait ça, parler pour ne rien dire ... Chéri m'avait toujours impressionner, et m'impressionnait encore. Tout d'abord parce qu'il était plus âgé que moi, mais aussi de part sa prestance. Il a beaucoup de charisme, et se montre si exigeant, autant envers lui-même qu'envers les autres. Il de ces personnes dont on ne sait jamais ce qu'ils pensent vraiment et dont on a peur de décevoir. Il était doté d'une si grande culture, c'était vertigineux parfois. Mais je ne la gardais pas dans mes contacts pour sa richesse culturelle, je l'avais vite apprécié, malgré ses grands airs. Nous avons à peu près les mêmes goûts, et je supporte ses sarcasmes. Pourtant je m'étonne toujours de l'intérêt qu'il me porte, il a l'air de tellement filtrer ses relations. Immédiatement, j’eus envie de lui faire part de ma découverte littéraire ❝ Oh j'ai trouvé quelque-chose à la bibliothèque, regarde ! ❞ Je sortis l'exemplaire du Château et le lui tendit. ❝ Ah mais tu as les mains chargé c'est vrai, plus tard alors. ❞ me repris-je en le refourguant dans mon sac. Je ne sais pas pourquoi j'avais envie de lui en faire part, comme si j'avais besoin de son approbation littéraire. C'est vrai parfois je suis trop dépendante, je ne fais pas assez confiance à mon propre avis. ❝ Alors ! pour qui ou quoi sont toutes ces courses ? ❞ La vue de tous ces aliments m'excitait, j'imaginais déjà toutes les recettes possibles et inimaginables que l'on pouvait faire avec.
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Chéri Radiguet

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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptyMer 4 Juil - 10:42

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❝ Pas seulement ! Carotte, concombre, pomme, kiwi ! Arrête de faire ton rabat-joie Radiguet ! ❞ et voilà, ça commençait déjà. Il était de le rabat-joie, le maniéré, le chieur. Ça l'aurait sûrement agacé si quelqu'un d'autre lui avait sorti quelque chose de semblable... enfin, peut-être pas, au fond. Mais c'était toujours étrangement amusant lorsque c'était Annabelle qui s'y mettait. Alors, il la laissa continuer. ❝ C'est des fruits et des légumes, c'est bon pour la santé. Et c'est toujours mieux que les sodas. ❞ et il leva les yeux au ciel. Évidemment que c'était mieux que les sodas. Mais c'était tout aussi dégoûtant. C'était... une abomination. Quelle idée de prendre des carottes et des kiwis, de les réduire en une purée douteuse et de le boire à la paille ? C'était tellement stupide et inhumain. Les pauvres légumes... surtout qu'on ne pouvait jamais savoir d'où ils sortaient leurs légumes douteux. Mais il n'argumenta pas plus longtemps, ça n'avait pas d'importance et ils connaissaient très bien leurs avis respectifs. C'était cette simplicité qu'il aimait dans leur relation. Le fait de ne plus avoir à s'expliquer, argumenter, se défendre. C'était tellement... simple. ❝ Ca me fait vraiment plaisir de te voir tu sais ! Et je sais que ça te fais aussi plaisir Radiguet, même si tu ne l'avoueras jamais. ❞ il sourit, sans même s'en rendre compte. Évidemment que ça lui faisait plaisir. Il en avait déjà marre d'être seul aux Hamptons. D'être seul dans la grande maison familiale. Mais il ne l'avouerait pas. Par fierté, peut-être. Mais surtout parce qu'elle en avait déjà conscience. Il se contenta d'adopter le même rythme qu'elle, histoire de marcher parfaitement à ses côtés. ❝ Je suis arrivé il y a... un jour ou deux. ❞ le temps passait tellement vite, il faisait tellement peu de chose – à part faire le cadavre sur son lit – qu'il en perdait toute notion du temps. Il se rendit compte qu'un ami plus attentionné lui aurait téléphoné tout de suite, lui aurait demandé de la voir dès le premier jour. Mais il était horrible en relations humaines... il espérait qu'elle ne lui prête pas rigueur... Et à cette simple question, il en revenait à se demander s'il avait bien fait de quitter son frère si précipitamment, de venir ici, alors qu'il détestait le lieu, qu'il n'aimait pas la maison, et qu'il y avait beaucoup trop de monde. Si Annabelle était déjà là, tous les autres devaient déjà être présents, prêts à s’entre-tuer à coup de ragots et ignobles rumeurs, prêts à tout pour une amourette d'été ou une petite reconnaissance. Il se sentait déjà épuisé rien qu'à l'idée. Et il n'écoutait que vaguement Annabelle, trop distrait. Il ne put s'empêcher de sourire gentiment fasse à sa gaucherie. Il avait parfois l'impression de côtoyer une enfant – encore toute joyeuse et un peu étourdie. Et, au fond, il adorait pouvoir lui donner son avis sur tout et n'importe quoi, sans qu'elle prenne la mouche, sans qu'elle coupe court à la conversation. Il adorait pouvoir parler de tout et de rien, et surtout de littérature.  ❝ Alors ! pour qui ou quoi sont toutes ces courses ? ❞ il jeta un œil vers les sachets qui débordaient, et releva la tête aussitôt, amusé. ❝ A l'origine, mon instinct de survie m'a poussé à remplir les placards de la maison, mais, si tu es libre ce soir, tu es la bienvenue. Les Radiguet ne sont pas encore aux Hamptons, et, tu me connais, je fais toujours un peu trop à manger. ❞ même si, au fond, il était toujours excessif en tout.
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Annabelle Rosendahl

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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptySam 21 Juil - 4:02


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J’avais réussi à lui décocher un sourire. Ca ne semble rien comme ça et pourtant c’est déjà beaucoup connaissant le personnage. Il est de ces gens qu’on ne voit jamais pleurer, qui n’extériorisent jamais leurs émotions, qui ont l’air impassible et même froid au premier regard. Oui c’était ma première impression, mais maintenant je le connais et je sais conjuguer avec son sacré caractère. Il faut bien, de toute façon personne ne pourra jamais le changer, ni son frère, ni ses parents. Peut-être qu’un jour une femme le pourra, mais ça devra être une sacré femme. Du genre son âme sœur, la femme de sa vie, la mère de ses enfants tout ça … Mais franchement j’ai bien du mal à voir Radiguet casé. J’ai même du mal à le voir avec quelqu’un alors … Mais bon, un tel caractère doit forcément découler d’une certaine éducation. Si les Radiguet ont grandi dans l’idée de l’honneur, de la fierté, de l’orgueil et sont des personnes introverties, nous, les Rosendahl avons été élevé avec plus de liberté, sans contraintes de normes et de valeurs trop strictes et traditionnelles, mais dans la libre expression. Par rapport à Radiguet, je parais durement extravertie, et pourtant c’est bien moi la moins extravertie de la famille. Si je n’aurais pas entrevue le sourire amusé de Chéri, je me serais sentie bête devant ma maladresse. Chéri parle très peu, seulement quand c’est nécessaire, le genre de personne qui déteste parler pour ne rien dire alors que je suis un véritable moulin à parole. Son silence pouvait me déstabiliser avant, j’avais l’impression qu’il me dépréciait mais se retenait de me le dire ou considérer que je ne valais pas la peine qu’il me parle. Mais maintenant j’ai compris que ça l’amusait plus que ça l’exaspérait. ❝ A l'origine, mon instinct de survie m'a poussé à remplir les placards de la maison, mais, si tu es libre ce soir, tu es la bienvenue. Les Radiguet ne sont pas encore aux Hamptons, et, tu me connais, je fais toujours un peu trop à manger. ❞ Je me mis à penser inévitable à Rae. Je lui avais laissé un mot, disant que je sortais mais que je rentrerais pour dîner. J’étais tiraillée entre d’un côté ma sœur que je voyais de plus en plus rarement et Radiguet que je n’avais pas vu depuis un bon petit bout de temps. Finalement j’étais jeune, j’étais grande, j’avais le droit de changer d’avis, de sortir, de changer mes plans à la dernière minute, de ne pas être toujours disponible pour ma sœur, parce que j’existe moi aussi, j’ai une vie et des envies. ❝ C’est d’accord ! Tu me laisserais t’aider à cuisiner ? ❞ En règle général, il préférait cuisiner tout seul, ne pas être déranger dans ses affaires, bref … un brin maniaque. ❝ Je croyais que tu passais les vacances avec ton frère... ❞ Je pensais plus à son frère qu’à ses parents car j’avais cru comprendre que Chéri ne s’entendait plus trop avec eux et que de toutes manières ils n’étaient pas très présents, comme les miens d’ailleurs et comme … finalement la plupart des parents que je connaissais. L’évocation de son frère, que je ne connaissais pas vraiment à vrai dire, me rappela ma grande sœur et je décidais tout de même de la prévenir par sms que je ne serais pas à la maison ce soir.
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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptySam 21 Juil - 7:11


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❝ C’est d’accord ! Tu me laisserais t’aider à cuisiner ? ❞ il ne put s'empêcher de sourire, vraiment trop amusé par cette jeune fille. il aurait refusé l'aide de n'importe qui d'autre, mais elle avait tellement enfantine en lui demandant cela, comme s'il avait en face de lui une enfant de dix ans qui voudrait s'amuser avec les couteaux et les carottes. et, évidemment, il ne lui laissera pas beaucoup plus que les taches d'épluchage. ❝ Bien sûr, tu aura le rôle de ma commis pour la soirée. Si ce n'est pas un honneur... ❞ finalement, il était bien heureux de l'avoir croisé, bien heureux de ne pas à avoir passer la soirée seul. ❝ Je croyais que tu passais les vacances avec ton frère... ❞ subitement, chéri s'arrêta, sans réellement s'en rendre compte. il s'était naïvement imaginé que partir loin de son frère suffirait à l'oublier, que plus personne ne le considérerait comme vivant. et pourtant, tout semblait finalement le ramener à lui. et il ne savait pas quoi dire. pour une fois, il n'avait rien à répondre. il n'avait même pas réussi à s'expliquer avec son frère, alors l'expliquer à quelqu'un d'autre... ❝ Je... ❞ je ne sais pas. il ne pouvait pas affirmer que François ne viendrait pas. parce qu'au fond, il n'attendait que cela, de le revoir et de pouvoir s'expliquer. et dire qu'il passait les vacances sans lui, ce serait comme rendre leur séparation beaucoup trop réelle. il ne pouvait pas faire ça. ❝ ... Eh bien, en fait, c'est assez compliqué. ❞ voilà, c'était compliqué. il n'y avait pas grand chose de plus à dire. ❝ Enfin, je sais que mes parents arrivent d'ici une semaine ou deux ; ils rentrent de Bali - ou de Paris, je sais plus trop. ❞ voilà, il allait parler de ses parents, de banalités et prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. c'était la meilleure solution. ou pas, c'était surtout ridicule... alors il osa ❝ Quant à mon frère... je crois que l'on est... en froid. ❞



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MessageSujet: Re: A PLACE IN DISPLACEMENT   A PLACE IN DISPLACEMENT EmptyDim 22 Juil - 2:54


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Venant de Chéri, ce n’était pas très étonnant. Bien sûr, il ne fallait pas du tout prendre le rôle de commis comme quelque-chose de dégradant, non, c’était plutôt le meilleur que l’on pouvait espérer venant de quelqu’un comme lui. Je me rappelle même des fois où cuisinant chez moi, il prenait les devants, disant que ce n’était pas comme cela qu’il fallait faire etc… Mais c’est plutôt drôle. Non, ce n’est pas méchant bien sûr, ce ne sont pas des piques que l’on se lance. Je me passai de tout commentaire et continuait à avancer. Quelques pas plus tard, je sentis que quelque-chose clochait. Me tournant vers Chéri, je me rendis compte qu’il ne suivait plus. Faisant un tour sur moi-même je le vis, quelques pas plus loin. Il avait stoppé net son avancé. Cela me surprit beaucoup, c’était donc que quelque-chose l’avait blessé ou dérangé. Je commençai à pencher légèrement la tête sur le côté, un peu comme les chiens vous savez, et fit quelques pas vers lui. Il semblait réfléchir, essayer de trouver les mots, mais ne pas arriver à s’exprimer. Il avait toujours du mal à mettre des mots sur ses sentiments mais je pensais que c’était volontaire, qu’il préférait garder tout pour lui, et c’était vrai, enfin je crois. Sauf cette fois. Cette fois-là ne ressemblait à aucune autre. Chéri semblait véritablement désorienté. J’étais maintenant arrivé à sa hauteur, il avait le regard baissé et balbutia quelques mots alors que je lui prenais le bras doucement. Mes sourcils se froncèrent tout en le scrutant de mes pupilles noires d’inquiétudes, tandis que je le voyais dévier de sujet. Je ne l’avais inévitablement jamais vu dans un état pareil. Pour moi, Chéri était un roc, quelque-chose de fort et de solide, d’insubmersible. Or rien n’est insubmersible, le Titanic nous la bien révélé. « En froid » il avait lancé le mot. Finalement il avait renoncé à faire semblant que tout allait bien. Cette attitude me conforta car je sentis que je n’étais vraiment par n’importe qui pour lui, pour qu’il décide de s’ouvrir à moi. Mais en même temps, il me racontait ses problèmes et mon rôle était désormais de l’aider. Je passai doucement mon bras autour du sien et recommençai à mettre un pied devant l’autre. ❝ Tu veux en parler ? ❞

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