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 Les gens ne vivent plus, ils s'usent.

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MessageSujet: Les gens ne vivent plus, ils s'usent.   Les gens ne vivent plus, ils s'usent. EmptyMar 3 Juil - 22:58



Les méchants, c'est les gentils qui sont malheureux. Faux, les méchants ce sont les gros cons prétentieux. Au féminin, synonyme Bristow


Je me déteste, aujourd'hui, particulièrement. Pour être exacte, j'abhorre d'être née femelle dans un monde où le matérialisme est prépondérant. Evidemment, cette réflexion est accompagnée d'un breuvage appelé communément jus de goyave, servi par une donzelle asiatique dont le patronyme est imprononçable. Mes idées noires peinturlurées en blanc-zen, le temps d'un massage à l'huile d'argan, méthode archaïque de dorer une peau blanche-cacheton d'aspirine, je hais ma condition physique de vagin sur patte. D'un preste mouvement de main, je remets en place cette putain de mèche tout en toisant d'un regard mauvais la bande de brindilles qui vient de débarquer. Quarante six kilos de suffisance, portes manteaux de grandes griffes. J'en ai des spasmes, stupéfiant le nombre de couche de fond de teint que l'on peut superposer, sérieusement. C'est du travail de science fiction, nouveau genre d'effets spéciaux, masquage de monstruosités, je dirais. Agréable à la vue mais guère à l'ouïe. Les poules caquètent, entrochoquant leurs genoux caillouteux , croisant ce qui leur sert de moyen de locomotion, gracieusement. Un coup d'oeil à ma propre posture, est-ce que j'ai un phallus ? Inconsciemment, j'adopte la leur, de posture, tout en modifiant quelque peu mon angle de vue. Parmi le monticule difforme de blonds de chez Bergdorf, je distingue la blonde des blondes, la crinière des crinières de cette savane désespérante où, malheureusement, je ne suis qu'une antilope. Distancée, fatiguée. Je me cale davantage sur le sofa d'un blanc enculé, remonte le peignoir -dans les mêmes tons-. Rabougrie, je n'ai aucune volonté d'être dévorée par les lionnes du quartier. Qu'est-ce que je fous ici, hein ? Le troupeau se disperse, je distingue le félin apprécié de ma modeste personne, j'ai nommé Anastasia Bristow, tsarine d'un niveau nul qui feuillette un magasine de mode - le centième de sa matinée, surement- , je me redresse, je flaire le moment approprié pour revêtir mon costume de Sherlock Holmes, il faut dire que le specimen auquel je m'apprête à faire face est une énigme alléchante. A nous deux, Madame Bristow. « Madame Bristow » je lance, d'une voix enjouée. Elle m'aime, ça se voit. Un sourire étire mes lippes à la simple vue de son exaspération, j'adore. Finalement, j'ai bien fait d'accepter le cadeau de Norbert. « Cela doit vous changer, ce genre d'endroit. Remarquez depuis le temps que vous perfectionnez vot' jeu ...» un , deux , trois : bourrico !

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Anastasia Bristow
NEVER THOUGH I'D BE ALONE.
Anastasia Bristow

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CRÉDITS : Avatar @Hastings.
AVATAR : Blake Lively.
STATUT : Mariée.
EMPLOI : It-girl, autrement dit un métier à très hauts risques.
PÉCHÉS MIGNONS : Claquer l'argent de son mari en fringues, passer du temps devant son miroir, croiser les bras et bouder, porter des talons hauts, s'écrouler sous les sacs de shopping, rire à gorge déployée, se sentir glamour et désirable, les vernis à ongles, le thé vert, le chocolat noir, les cerises, les maisons de haute couture, les promenades de nuit.
PSEUDO : Woodsens, Julie.

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ÂGE: Vingt-six ans.
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MessageSujet: Re: Les gens ne vivent plus, ils s'usent.   Les gens ne vivent plus, ils s'usent. EmptyJeu 5 Juil - 7:20

Fatiguée de toujours écouter les mêmes potins, les mêmes ragots, les mêmes rumeurs sortir des mêmes bouches glissées dans les mêmes rouges à lèvres, Anastasia s'était organisé une journée au spa ; seule et au calme. Évidemment, ce moment de détente n'allait pas se passer comme il était prévu au départ. Rien ne se passait jamais comme prévu, et encore moins dans les Hamptons. À quelques mètres de son temple sacré, Ana sentit son portable vibrer au fond de son sac – un Mulberry qu'elle avait choisit d'un bleu entre le klein et le cobalt, afin de se démarquer de toutes les midinettes et de leur Alexa camel. Elle s’aperçut qu'elle avait reçu un message d'une de ses amies un peu pot-de-colle, appelée Rosie. Cette dernière l'invitait à venir avec plusieurs autres filles sympa de sa connaissance – comme elle les décrivait – au spa. Non mais dites-moi qu'elle le fait exprès, songea la blonde aux longues jambes avec un profond soupir qui montrait bien son agacement. Tentée de faire demi-tour, elle vit qu'un groupe de brindilles attendait devant l'antre du bien-être. Et qu'elles l'avaient remarquée. Merde. Trop tard pour faire demi-tour. Couvrant ses lèvres de son plus honnête et agréable sourire, elle marchait à présent avec grâce jusqu'à ces jeunes femmes qui sautillaient sur place de bonheur qu'elle soit venue. Elle fut engloutie par le groupe de ces tiges presque branchées, et attirée dans les entrailles de ce qu'elle voyait maintenant comme une torture à supporter. Elle avait envie de crier, de leur vociférer au visage qu'elles bousillaient sa journée. Mais cela n'aurait pas été poli et Ana l'avait toujours été. Du moins depuis qu'elle était ici. Elle préféra donc oublier ses pensées, jugeant qu'il serait plus avenant de paraître sociable et aimable en la compagnie de nouvelles personnes – qui après tout semblaient charmantes, bien que souffrant d'un manque certain de plusieurs neurones. Rosie l'informa qu'elles se rendaient aux cabines UV et Anastasia dût trouver une excuse rapidement pour s'échapper de leurs griffes et profiter d'être seule un moment. Elle ne trouva pas mieux que de lui dire qu'elle préférait bronzer naturellement. Ce qui était vrai, en somme, bien qu'elle eut eu recours à quelques séances pour le peaufiner dernièrement. La fine brune lui tourna les talons et la laissa plantée là, sans poser de questions. Enfin. Un fauteuil lui faisait de l'oeil depuis quelques minutes ; elle s'assit donc dessus, ouvrant par la suite le dernier numéro de Vogue. Elle lisait avec la plus grande concentration du monde, repérant les tendances que la plupart des personnes aurait surpassé d'un air blasé. Et cela marchait sur elle, comme par magie – bien qu'elle ait un peu de mal à être dans la tendance ces derniers temps. En pleine lecture d'une page sur le retour des liquettes dans la très fermée sphère mode, elle fut interrompue par une brune au nom à coucher dehors. « Mademoiselle Pâcome-Lazard, si vous saviez comme votre présence me ravit. » déclara alors Ana avec hypocrisie et irritation. « Vous avez totalement raison. C'est vrai que ça me change, j'ai pris l'habitude d'avoir des masseuses personnelles, voyez-vous. Me mélanger avec la population ne me fera pas de mal ! » continua-t-elle, feignant de ne pas avoir compris son sous-entendu. Cette fille si barbante n'allait donc décidément pas la laisser tranquille. Du moins, jusqu'à ce qu'elle avoue que ses origines n'étaient pas aussi dorées qu'elle pouvait le faire croire. Et il n'en était pas question. « Retournez donc à votre massage, vous avez l'air bien pâle aujourd'hui. » finit la jeune femme en se replongeant dans son magazine.
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MessageSujet: Re: Les gens ne vivent plus, ils s'usent.   Les gens ne vivent plus, ils s'usent. EmptyDim 8 Juil - 8:22



Les méchants, c'est les gentils qui sont malheureux. Faux, les méchants ce sont les gros cons prétentieux. Au féminin, synonyme Bristow


Ma présence qui la ravit, incroyable, hypocrite à l'excès la blonde de chez Bergdorf, je suis persuadée qu'à l'intérieur aussi, cette couleur prédomine quoique, je saluerais tout de même la facilité avec laquelle elle ment. Douée, sous ses faux airs de femme parfaite à gratter un peu sa carapace, le dedans ne semble guère reluisant, hélàs. Un sourire kidnappe mon faciès, les cartes en mains, je me réjouïs de ce qui se profile joyeusement à l'horizon : elle, moi, nos petites escarmouches pérènnes auxquelles j'accorde grande importance. Après tout, un jour, la lumière sera faite sur cette affaire et, même si, à l'heure actuelle il vaut mieux pour moi d'être dans ses petits papiers, l'envie irrépressible de vérité me submerge quitte à devoir taper sur ses charmants nerfs. Madame Bristow se mélange à la population, Altesse royale, incontestée. Comme si le statut obsolète d'icône de mode ne suffit pas, elle en rajoute toujours une couche car oui, moi, je ne suis qu'un sujet, fourmie ouvrière dans un monde où elle semble régner : « Vous nous faites honneur , alors » railleuse, je souffle ces quelques paroles, un sourire en coin, le port altier, le regard expressif, plein de promesses mais, petite joueuse qu'elle est, elle feinte. C'est bien mal me connaître, je suis d'humeur , à son grand dam, d'humeur exactement. Je m'installe à ses côtés, attrapant moi aussi une lecture parfaitement instructive sur les tendances que je ne suivrais probablement jamais. Irritant, soit. Le ton employé par sa majesté quelque peu acide me conforte un peu plus dans l'analyse réalisée, il y a anguille sous roche, couche de peinture rose sur un fond ombrageux, je m'arme d'un décapant puissant, je lance un regard par dessus mon épaule, le monde afflux en masse, un gala ? Certainement ou que sais-je, ces bonnes femmes me filent la chair de poule : « Voyons, vous voulez m'enlever le plaisir d'être en votre compagnie ?» le rictus mutin qui étire mes traits doit avoir le don de titiller la bestiole, bien, là réside l'effet escompté. Anastasia Bristow, lionne amère. Entre ses griffes , ses origines dissimulées, capturées. Pauvre fille, je me suprends à en penser. Comment arriver au point de ne pas assumer d'où l'on vient ? Excellente question, réponse alambiquée. « Comment se porte votre mariage, Anastasia ? J'ai cru comprendre que votre mari était très occupé » occupé peut être à travailler pour lui offrir toutes ces richesses qu'elle apprécie outre mesure, occupé à la cocufier qui sait ? Personne n'est à l'abri de ce genre d'écart et, surtout, occupé à jouer les couvertures.
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