Je quittais la plage, cheveux mouillés, visage souriant, mais également accompagnée de six copains. J'aimais ces journées, simples, sans complications, où seule la bonne humeur monopolise l'attention. Puis, maintenant que le soleil décidait de fuir, nous voulions nous poser au bar se trouvant à deux pas d'ici. Je savais l'endroit chaleureux, accueillant, et facile d'accès. J'y entrais, et me déposais aussitôt sur l'une des tables déposée sur la terrasse. Le groupe me suivait. C'est moi qui paye la première tournée annonça fièrement Noah. Rapidement, un bordel de paroles se fit entendre, personne ne s'écoutait, tout le monde annonçais ce qu'il désirait boire. De mon côté, j'en rigolais, ravie de constater qu'ils étaient tous aussi enthousiastes à l'idée que Noah paye. C'est bon, on a compris soufflais-je, avant de me lever, tout en attrapant la main de mon ami. J'avais, comme à mon habitude, l'intention de l'aider afin de ramener nos consommations. Je me dirigeais alors en sa compagnie à l'intérieur du bar, et en profitais pour observer les personnes présentes. Que des visages qui ne m'étaient pas familier, tant pis. Je m'accoudais au comptoir, et laissais Noah expliquer au barman ce qui nous désirions. Pour ma part, je ne voulais pas d'alcool, seulement de quoi me rafraîchir la gorge. Quelques minutes plus tard, le barman nous ramena notre commande, j'en esquissais un sourire en guise de remerciement avant de récupérer deux des boissons. Je me retournais alors, prête à ramener ceci à mes potes, et tombais alors nez-à-nez face à Léo. Oh merde lâchais-je aussitôt, comme-ci je me trouvais face à un putain de fantôme. Depuis que je l'évitais, j'avais besoin de ça ; de ces sorties, et ces instants passés auprès de mes amis afin de me libérer de toutes pensées le concernant. Tomber sur lui ne faisait donc absolument pas parti de mes plans. C'était même un imprévu qui me chamboulait totalement, et qui me faisait perdre mon sourire. J'étais envahis par des émotions contraires, puisque j'étais d'une part, contente de le voir, mais également énervée par sa présence. Un problème, chérie ? me demanda Noah, tout en dévisageant mon ami, Léo. Je sentais les battements de mon cœur s'emballer, et mes doigts se crisper. Je devais quitter au plus vite cette pièce, avant de prononcer, ou de faire une connerie que j'étais susceptible de regretter. Léo me faisant faire des choses incompréhensibles. Non, c'est rien ... soufflais-je avant de m'avancer. Rien d'important ajoutais-je, avant de volontairement le bousculer, et de frapper son épaule avec la mienne. Cette réaction était puérile, j'en étais consciente, mais ne savais pas quelle autre attitude adoptée. J'avais envie de m'écraser, de disparaître, mais également de quitter l'endroit. Je rejoignais alors la terrasse, et m'y reposais sur mon siège. Une fois assise, je me pinçais la lèvre, et faisais bouger mes pieds dans une cadence plus qu'accélérée. Je n'avais pas peur de Léo, mais je craignais la discutions que nous pouvions nous échanger.